La REDD+ c’est quoi ?
Est-ce une gentille manière de nous interdire l’usage libre de nos forêts ou de nous exproprier ?Bien sûr que non ! La Réduction des Émissions de gaz à effet de serre liée à la Déforestation et à la Dégradation des forêts avec la conservation des stocks de carbone (c’est-à-dire ceux existant dans les forêts sur pied), l’accroissement des stocks de carbone forestier(par le reboisement, le boisement…), la gestion durable de la Biodiversité et la réduction de la pauvreté, en abrégé REDD+ est un Programme International de développement vert proposé dans le cadre de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques comme alternative de solutions aux changements climatiques. Ce programme qui concerne uniquement pour les Pays en Voie de Développement met le bien-être des Communautés Locales et des Peuples Autochtones dépendants des forêts au centre de son action comme stratégie principale de réduction de la pression anthropique sur les forêts et de renforcement et/ou le maintien du couvert forestier. Dans ce Programme les efforts de conservation sont encouragés par des compensations financières sous forme des paiements à la performance payées par les pollueurs (les industriels, transporteurs, etc.) ; il ne s’agit donc pas de charité. Ce programme est basé sur le principe du Pollueur-Payeur. La REDD+ n’est pas un programme d’expropriation des terres des populations locales, elle n’interdit aucune activité de survie des communautés, mais elle est au contraire une stratégie efficace pour encourager l’intensification de l’agriculture durable, la gestion durable des ressources forestières et de promotion du bien-être socioéconomiques des communautés locales et des peuples autochtones en améliorant principalement de leurs revenus. Elle est impérativement et principalement basée sur le consentement libre et éclairé des communautés locales concernées par les Projets et les Initiatives REDDE+? Les communautés qui choisissent de travailler dans le cadre du Programme international REDD+ peuvent donc en toute tranquillité vaquer librement à toutes leurs activités traditionnelles comme l’agriculture, la pêche, la chasse etc. tout en faisant le choix de conserver momentanément certaines parties(de leur choix )de leurs forêts et d’utiliser d’autres pour leurs activités de survie en fonction de leurs besoins. Olivier MIRINDI, Expert socio-environnemental, Spécialiste des Projets et Initiatives REDD+/RDC, Expert consultant SPEDV Consulting /INONGO pour les études de préfaisabilité du Projet IMOMA REDD+ de l‘ONG LOTHMAN DEVELOPPEMENT ASBL
Des défis environnementaux importants dans le périmètre du Projet
(1)Les brûlures saisonnières consument chaque année plusieurs milliers d’hectares de forêts entrainant des dégâts considérables sur la biodiversité faunique et floristique dans le périmètre du Projet. Un défi environnemental de taille auquel compte s’attaquer le Projet IMOMA REDD+. (2) L’agriculture itinérante sur brulis constitue un des facteurs majeurs de la pression sur les forêts comme partout ailleurs dans la Province. Un des objectifs du Projet consiste à travailler avec les communautés locales et peuples autochtones du périmètre du Projet pour y sédentariser l’agriculture. (3) Le périmètre du Projet étant situé à quelques Kms seulement de la partie Nord du Parc National de Salonga, il constitue de ce fait un des principaux couloirs de migrations des éléphants et d’autres grands mammifères qui les mènent saisonnièrement vers les forêts du Lac Mai-Ndombe plus au sud. Le braconnage y constitue un important défi sur lequel le Projet IMOMA REDD+ se propose de travailler en partenariat avec les communautés locales, notamment par la création des activités alternatives plus intéressantes et moins dangereuses pour les braconniers. (4) Avec la présence d’une d’exploitation forestière industrielle dans la zone, le périmètre du Projet est menacée par l’ouverture prochaines à l’exploitation illégales de bois et à des nouvelles terres pour l’agriculture itinérante sur brulis facteurs qui impacteront d’avantage négativement les écosystèmes forestiers.